Professionnels de la périnatalité et de la petite enfance, une place importante pour prévenir le burn out parental

Le rapport des 1000 premiers jours de Santé Publique France soulève l’importance que les professionnels soient formés à reconnaître le « burn out parental » afin d’offrir un soutien adapté aux parents qui présentent des signes.

En tant qu’acteur de santé publique engagé sur la période des 1000 premiers jours de l’enfant, la Mutualité Française Normandie proposera en 2024 des journées de sensibilisation pour renforcer les connaissances des professionnels de la petite enfance sur le sujet de l’épuisement parental.

Ces 6 journées, pilotées par le service prévention sur l’ensemble du territoire normand, sont co-financées dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Afin de participer à la lutte contre les inégalités sociales de santé et avec la volonté d’« aller vers », l’objectif est de cibler des professionnels œuvrant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. A l’issue de cette rencontre, les participants seront en capacité ; en fonction de leur rôle dans l’accompagnement des parents ; de mieux prévenir, identifier des signaux d’alertes et de réagir/orienter les parents vers les personnes compétentes ou les ressources du territoire.

Quelques chiffres

La période périnatale (grossesse et première année post-partum) est une période de vulnérabilité à la survenue/ l’aggravation de symptômes/troubles psychiatriques chez les mères pouvant conduire jusqu’au suicide.

En France, sur la période 2013-2015*, les suicides représentaient la première cause connue de décès maternels en période périnatale (13,4% de l’ensemble des décès), soit 1,4 femmes pour 100 000 naissances vivantes.

La majorité des suicides (77%) s’étaient produits après le 42ème jour postpartum et en médiane vers le 4e mois post-partum.

Les différents facteurs de risque retrouvés en France comme à l’international étaient notamment : la précarité, l’isolement, des évènements de vie douloureux, des antécédents psychiatriques et des complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Les données nationales et internationales montrent également qu’une grande part de ces décès serait évitable.

* rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles en France