Les 15 et 16 juin 2011, la Mutualité Française Normandie accueillait, à l’Hôtel de l’Amirauté de Deauville, les journées de la Prévention et de la Promotion de la Santé : un des temps forts de l’agenda national de la Mutualité Française. Deux journées de conférences et de débats ont permis à 240 élus et salariés mutualistes de dresser un constat lucide sur les disparités sociales de santé et présenter des actions concrètes pour lutter contre les inégalités.
« A 35 ans, l’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de 7 ans à celle d’un cadre. » Gwenn Menvielle, chargée de recherche à l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) n’a pas caché la réalité des inégalités sociales de santé dès l’ouverture des débats. Le constat dressé par les participants et les experts a pris en compte tous les facteurs de disparités, qu’il s’agisse des conditions de travail, de logement, des modes de vie ou encore de l’accès aux soins. Plus inquiétant encore, les inégalités sociales s’observent dans l’accès à la prévention de la santé. En effet, comme le rappela Antoine Di Ruzza, responsable de la coordination prévention aux Mutuelles de France, globalement, les actions préventives profitent surtout aux classes favorisées et moins à celles qui sont concernées en priorité.
« La prévention fait partie des gènes de la Mutualité Française. » Le Président de la Mutualité Française, Etienne Caniard, présent à Deauville, a réaffirmé une des valeurs essentielles du mouvement mutualiste. Et, retours d’expérience à l’appui, acteurs de santé, experts et participants ont présenté des solutions concrètes. Une table ronde était, en particulier, consacrée à la présentation des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) lui permettant d’acquérir et de maintenir les compétences dont il a besoin pour gérer au mieux sa vie avec la maladie. A ce titre, l’expérience de la Normandie fut largement présentée par Vincent Kaufmann, directeur de la performance à l’Agence Régionale de Santé de Normandie (ARS). En Normandie, 7 réseaux diabète ont été évalués pour faire naître un réseau coordonné d’ETP. Le diabète et les maladies cardio-vasculaires étant en tête des pathologies chroniques.
