Etienne Caniard, Président de la Mutualité Française, a adressé aujourd’hui une lettre(1) aux candidats à la présidentielle de 2012. Celle-ci a pour finalité de connaître leurs perspectives et leurs engagements en réponse à 5 questions essentielles pour le mouvement mutualiste en matière de santé.
Fortement préoccupé par la banalisation et l’amplification des dépassements d’honoraires, le mouvement mutualiste souhaite savoir, d’une part, comment les candidats envisagent de mettre un terme à la différence entre les prix réels et les bases de remboursement. Il craint, en effet, que l’ensemble des secteurs de la santé se retrouve dans une situation comparable à celle de l’optique pour lequel l’assurance maladie ne rembourse plus que 4% de la dépense.
Afin de garantir aux Français des soins de qualité au meilleur prix, il leur demande, d’autre part, s’ils sont prêts à donner aux mutuelles la possibilité de contractualiser avec les professionnels de santé.
Les mutuelles étant désormais indispensables pour accéder aux soins, il les interroge aussi sur les solutions qu’ils envisagent pour favoriser leur accès et mettre ainsi en œuvre un droit à une garantie complémentaire solidaire pour chacun d’entre nous.
La question de la dépendance représentant à ses yeux un véritable enjeu de société, il les sollicite ensuite sur les réponses qu’ils apporteront aux personnes en situation de perte d’autonomie et à leur entourage.
Enfin, considérant que l’avenir de notre système de protection sociale est aujourd’hui menacé, il désire connaître les engagements qu’ils comptent prendre pour assurer le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale et mettre fin au report des dépenses de santé sur les générations futures.
Acteur de santé qui protège près des 2/3 de la population, la Mutualité Française s’inquiète de la dégradation continue de notre système de protection sociale et de ses répercutions sur l’accès aux soins. Elle rappelle aux candidats que la santé est une préoccupation majeure des Français, alors même que 75%(2) d’entre eux considèrent qu’elle n’est pas suffisamment présente dans leurs programmes.
La Mutualité Française appelle de ses vœux une réforme de notre système de santé qui poursuivrait
3 objectifs : la pérennité, l’efficacité et la justice.
(1) Lettre en pièce-jointe.
(2) Sondage Harris Interactive pour la Mutualité Française, février 2012.
A propos de la Mutualité Française
Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 600. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif : elles ne font pas de profit et ne versent pas de dividende. Régis par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.
www.mutualite.fr